Dans un communiqué signé le 7 mars, l’ambassadeur du Cameroun en Tunisie, Samuel Djobo, informe les ressortissants camerounais qu’un « numéro vert est mis à la disposition des membres de la communauté étrangère résidant en Tunisie pour signaler les cas de violences, d’agressions ou d’abus dont ils pourraient être victimes ». Il s’agit du « 80 10 11 11 », ouvert par les autorités tunisiennes.
« Le numéro vert “80 10 11 11” est le service central des opérations du ministère de l’Intérieur et peut être contacté pour faciliter les services et fournir les informations nécessaires », indique ce département ministériel dans un post mardi sur sa page Facebook. L’ouverture de ce numéro vert fait partie des nouvelles mesures prises par Tunis à l’endroit des communautés étrangères, selon l’ambassadeur.
Contrairement à plusieurs pays subsahariens dont le Mali, la Cote d’Ivoire la Guinée, le gouvernement camerounais n’a pas encore procéder au rapatriement de ses ressortissants de la Tunisie. Selon le président tunisien Kaïs Saïed, la présence des migrants dans son pays est source de « violence et de crimes ». A la suite de ces propos, une série d’agressions contre ces expatriés ont suivi.
Pour apaiser les tensions, la présidence tunisienne a annoncé dimanche dernier, une série de mesures « afin de faciliter les procédures contre les étrangers qui y résident et de protéger les différentes communautés ». La Tunisie promet de délivrer des cartes de séjour d’un an au profit « des étudiants des pays africains frères afin de faciliter leur séjour en sol tunisien et leur permettre de renouveler périodiquement leurs documents en temps voulu ». Mais également de « prolonger » les attestations de résidence de trois à six mois, de « faciliter » les retours volontaires ou encore d’intensifier des campagnes de surveillance pour limiter « l’exploitation » des immigrés clandestins.