De l’avis du journaliste camerounais vivant aujourd’hui du côté des Etats-Unis, Luc Perry Wandji, la démission du ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle « se situe à l’intersection de trois grands enjeux qui vont profondément structurer le prochain scrutin présidentiel au Cameroun ».
C’est l’actualité du moment au 237 (Cameroun). Il s’agit de la démission du gouvernement de Dion Ngute de Issa Tchiroma Bakary, le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle. Selon plusieurs observateurs de notre landerneau, comme le journaliste Luc Perry Wandji, la démission du ministre Issa Bakary, est loin d’être une mise en scène, encore moins un non évènement.
Ceci au moins parce qu’elle se situe à l’intersection de trois grands enjeux qui vont profondément structurer le prochain scrutin présidentiel au Cameroun. « Une volonté de rupture exprimée par les populations du grand Nord, relayée et amplifiée par des jeunes élites – scolarisés et encartés – de cette partie du pays; à travers divers appareils politiques et autre technostructures plus ou moins influentes », clarifie l’ancien journaliste de la Crtv.
Paris joue gros dans la prochaine élection présidentielle au Cameroun
« Si la candidature du président national du Rdpc parait évidente, il reste qu’à date, elle n’a plus qu’une valeur instrumentale, aussi bien pour les pontes du régime qui n’osent pas [encore] s’organiser autour d’un « dauphin consensuel », même s’ils y songent déjà; et obstinément ! Mais aussi, pour les services secrets français, qui affinent- on le sait – un scenario de succession, qui puisse faire les affaires de Paris. Parce que, disons les choses comme elles sont: Paris joue gros dans la prochaine élection présidentielle au Cameroun. Dans cette zone d’incertitudes, les alliés du pouvoir sont comme largués. Hors – jeu ! », ajoute-t-il
« L’héritage non soldé et la figure totémique du président Ahidjo; toujours au coeur d’une discorde profonde – mais dissimulée – entre le régime de Yaoundé et l’élite peuhle du Nord Cameroun. Revancharde », conclut Luc Perry Wandji.