Le ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative (Minfopra) Joseph Lé, a rendu son témoignage samedi à l’enterrement de son homologue Gabriel Dodo Ndoke à Batouri. Dans son discours de circonstance, le membre du gouvernement a implicitement tancé l’assistance.
«A l’Est, mesdames et messieurs, comme ailleurs, les gens meurent. Des morts naturelles ou alors des morts suspectes. Et à propos de cette deuxième catégorie (…) nous nous interrogeons beaucoup ici à l’Est ces derniers temps. Mais nous pensons que ces interrogations ne peuvent plus et ne doivent plus rester un sujet tabou. Et si jamais les soupçons qui se murmurent se transformaient en faits avérés (…) On ne s’élève pas en éliminant d’abord son frère ou sa sœur. (…) Chacun a sa place, chacun a son tour. (…) Je n’en dirai pas plus, je sais qu’on se comprend » a déclaré le ministre Joseph Lé, natif de la région de l’Est comme le regretté ministre des mines.
Le décès brusque du ministre Gabriel Dodo Ndoke survenu le 21 janvier à l’hôpital de la Caisse à Yaoundé à la suite d’un malaise a semé le doute au sein de sa famille. Celle-ci aurait évoqué la thèse d’un empoisonnement et réclamé qu’une enquête soit ouverte.
Ces suspicions se sont largement répandues au point ou le député Cabral Libii avait réclamé des clarifications. « Le silence gouvernemental et judiciaire sur le décès du Ministre DODO NDOCKE est retentissant. En ce moment où nous demandons justice pour Martinez Zogo, il faut des clarifications sur les circonstances de sa mort. Y a-t-il enquête en cours ? Si non pourquoi le silence ? », s’était interrogé l’élu deux semaines après le décès du membre du gouvernement.