Le livre « La révolte anglophone » du Camerounais Patrice Nganang ainsi que celui intitulé « Amadou Vamoulké » écrit par le député français Sébastien Nadot ont été saisis à Douala le 3 mars dernier par les forces de police.
Publié il y a quelques semaines, le livre « La révolte anglophone » de Patrice Nganang vient de subir une censure policière. Selon Teham Wakam, éditeur de cet ouvrage, des stocks de ce livre ont été saisis par le commissariat de Bonanjo « sans aucune base légale ni décharge » chez la distributrice. Et avec « une tentative d’intimidation d’apologie de terrorisme ».
« Notre partenaire a été convoqué et interrogé par 2 commissaires et 2 inspecteurs de polices pendant toute la matinée du vendredi. La police s’est ensuite déplacée en convoi dans ses bureaux pour saisir les livres…La police a quitté ses locaux vers 15h en emportant les stocks des 2 titres. », informe Teham Wakam.
La police a saisi toutes les copies disponibles et a arrêté la distributrice. C’est soit dit en passant, le best-seller de mon éditeur au pays (le Cameroun ndlr). Ils ont donc saisi les betises pour aller tout bruler, et la distributrice a été interrogée toute la matinée sur le contenu du livre, comme quoi, on lui a demandé d’expliquer la revolte anglophone point par point, en anglais et en francais. Pardon, dites aux Bulu de continuer les négociations au Canada en paix. Un homme sans calecon ne fait pas le bruit.
Patrice Nganang
Pour le député français Sébastien Nadot auteur de « Amadou Vamoulké », ces deux livres sont tombés sur le coup de la « police de la pensée. Celle qui assassine ». A en croire l’éditeur, le livre « La révolte anglophone » avait déjà subi une saisie de ce genre à Yaoundé en 2018. Et jusqu’à ce jour, ils n’ont jamais été restitués.