Avec une flambée de prix pouvant aller jusqu’à 40%, les acteurs du secteur assurent de la disponibilité de cette volaille à compter de ce mois de décembre.
Le poulet se fait rare et les prix sont en hausse. Le marché Mvog-Ada à Yaoundé, réputé pour sa disponibilité en matière de cette volaille n’est pas épargné par l’inflation de ces dernières semaines du mois de novembre. «Le poulet que j’ai pour habitude d’acheter à 3000 FCFA coûte aujourd’hui 4000 FCFA voire 4500 FCFA chez les vendeurs », s’attriste une ménagère.
La raison évoquée de cette flambée de prix qui intervient à la veille des fêtes de fin d’année et de la tenue de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) dans le pays, : « la pénurie des poussins d’un jour chez la société Agrocam, l’un des plus grands fournisseurs du marché, est un facteur non négligeable, qui entraine des fluctuations de prix sur le marché » renseigne l’Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic). Par ailleurs, le secteur d’activité est frappé depuis presque deux ans par les variations du marché international, dues à la crise sanitaire du Covid-19 et l’apparition de la grippe aviaire dans certains pays européens fournisseurs d’intrants. .
Toutefois, l’interprofession tient à rassurer les consommateurs. « Il y a eu concertations entre l’Interprofession et le Cameroun. Je parle en particulier du ministère de l’Elevage, des Pêches et des industries animales et le ministère du Commerce. Grâce à ce dialogue permanent entre nous, le ministère a pris des mesures il y a quelques mois, de nous faire importer des reproducteurs de certains pays qui n’étaient pas touché par la grippe aviaire. Nous sommes entrés en production avec ces reproducteurs, et depuis un mois, nous mettons sur le marché suffisamment de poussins. C’est à partir de ces données que j’affirme que pendant les fêtes de fin d’année, et même pendant les mois de janvier et février, il y aura suffisamment de poulets sur le marché », explique le président de l’Ipavic.
Une assemblée générale élective de l’Ipavic se tient en effet ce 2 décembre afin de mettre en place des organes de l’interprofession. Il est question d’élire les délégués issus de quatre principaux bassins de production du pays ( le grand Nord, le grand Centre, le Nord-Ouest et l’Ouest, et le Littoral et le Sud-Ouest). Lesdits délégués vont désigner un conseil d’administration et un comité d’éthique pour les cinq prochaines années. En 2019, l’aviculture a procuré au Cameroun 71% de sa production de viande, loin devant l’élevage bovin, selon une étude sur le positionnement stratégique des filières viandes et poissons, publiée par le Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN) camerounaises.