Selon le site investir au Cameroun, la société Boissons, vins et spiritueux (BVS) va bientôt mettre la clé sous la porte au Cameroun. « Les fêtes de fin d’année 2022 ont été l’occasion pour l’entreprise de commencer à vider ses stocks. Les machines sont également progressivement vendues à plusieurs sociétés », a confié au journal économique, une source proche du fournisseur de la gamme de vins français Castel, des jus de fruits du portugais Sumol Compal et des spiritueux de la gamme Pernod Ricard.
En effet, “cet important déstockage des produits, BVS a initié depuis quelques mois des discussions avec plusieurs entreprises de la place, en vue de la vente de tous ses actifs. De sources autorisées, la SABC, le leader du marché brassicole, s’est d’ores et déjà positionnée pour le rachat du terrain abritant l’unité de conditionnement et les aires de stockage de BVS à Douala, la capitale économique du Cameroun. Le rachat dudit terrain, qui a d’abord appartenu à la SABC avant d’être cédé à BVS pour le lancement de ses activités, devrait être conclu au cours d’un conseil d’administration du mastodonte agro-industriel du Cameroun, prévu le 13 avril 2023”, apprend-on de Investir au Cameroun.
La même source évoque par ailleurs comme autre indicateur de cette fermeture prochaine de BVS, le tout puissant directeur général des deux filiales dédiées à la production et la distribution depuis fin 2019 (après avoir dirigé uniquement BVS distribution à partir du 1er octobre 2018), en la personne de l’Ivoirien Stéphane Soumahoro (photo), a depuis le 20 février 2023 discrètement pris ses quartiers à la Cameroon Oil Transportation Company (Cotco), en qualité de secrétaire général. L’arrivée du désormais ex-DG de BVS production et de BVS distribution dans cette entreprise pétrolière, chargée de la gestion du pipeline Tchad-Cameroun, a été officialisée par une annonce au personnel signée le 27 février 2023 par le directeur général de Cotco, Roger Schaefer.
BVS est une entreprise implantée au Cameroun depuis 2017, grâce à un investissement de 12 milliards de FCFA soutenu par l’État du Cameroun, à travers la loi d’avril 2013 portant incitations à l’investissement privé. Sa fermeture va priver les mateurs de vins et spiritueux d’un fournisseur aux produits réputés de bonne qualité, dans un environnement gangrené par la contrefaçon de ces produits.