L’activiste anglophone Abdul Karim Ali (à droite de l’image) et deux autres vont comparaître ce lundi 20 mars 2023 devant le juge d’instruction du tribunal militaire de Yaoundé après leur garde à vue à la prison centrale de Kondengui Yaoundé le 2 février 2023.
Selon la défense d’Adul Karim, l’activiste est poursuivi pour « Hostilités contre la patrie », « Sécession », « Défaut de déclaration » et « Rébellion ». A en croire les révélations de ses avocats faites à Human Rights Watch (HRW), Abdul Karim était en possession d’une vidéo sur son téléphone montrant des violations présumées des droits de l’homme commises par un soldat camerounais contre des civils dans les régions anglophones du pays.
Quelques jours après son arrestation survenue le 11 août 2022 à Bamenda, HRW dénonçait une détention « arbitraire » « Les autorités doivent clarifier le statut d’Ali et respecter ses droits. Posséder des vidéos de soldats qui auraient commis des abus n’est pas un crime. À moins qu’il ne soit rapidement traduit devant un juge et inculpé d’une infraction grave, il devrait être libéré et autorisé à poursuivre son travail. », recommandait l’organisation internationale à cette période.