Alors qu’une note suspend « provisoirement » le débrayage et appelle les enseignants à reprendre la craie ce lundi matin, un autre communiqué du mouvement annonce la poursuite de la grève.
Démêler l’info de l’intox devient difficile au sein du collectif « On a trop supporté ». Dans un communiqué en date du 25 mars, le mouvement annonce « suspendre provisoirement la grève dès le vendredi 25 mars 2022 pour sauver l’école et éviter une année blanche ». Dans cette même déclaration, OTS prévient de ce que « la grève reprendra, éventuellement à la rentrée du troisième trimestre 2022 » si le mesures engagées par le gouvernement ne sont pas effectives dans les jours à venir.
« Effectivement OTS a suspendu le mot d’ordre de grève pour qu’ensemble, on puisse réfléchir sur les stratégies pour que nous entrions dans nos droits. Ce n’est pas une levée définitive. En réalité, on n’a rien obtenu. La régularisation des compléments de salaire ne concerne qu’un quart des enseignants.», a déclaré sur ABK Radio, Alain Towa, Pleg, communicant OTS.
D’un autre côté, il y a les enseignants qui s’opposent à la suspension de la grève. Hier dimanche, un communiqué invite à la poursuite de la grève mais avec une nouvelle configuration. Selon la déclaration, la grande majorité des enseignants n’est pas prête à suspendre le mouvement d’humeur. « Pour la semaine du 28 mars au 1er avril, nous proposons que les collègues enseignent le mardi 29 mars et le mercredi 30 mars. », lit-on dans le communiqué.
Par ailleurs, la méthode de communication d’OTS est querellée au sein du collectif. « Depuis le début de la grève, nous suivons scrupuleusement ce que nous décidons au sein du mouvement. Mais la communication sur cette trêve temporaire a été très mal faite. On aurait parlé de ça dans nos fora comme d’habitude. Même dans la cellule de communication, il y a des infiltrés. Beaucoup ne vont pas respecter cette trêve si vous ne faites pas les choses bien.», rouspète un enseignant qui requiert l’anonymat.
Face à cette division naissante dans la corporation, OTS (Officiel) invite les enseignants à faire confiance au mouvement. « Suivons la stratégie et continuons avec la confiance mutuelle que nous avons depuis le début. Collègues nous devons protéger la corporation enseignante en assurant le service minimum mensuel régit par le statut général de la fonction publique. Notre frustration ne doit pas nous empêcher de voir la réalité. Nous ne sommes pas tous d’accord c’est vrai. Mais rassurez-vous, le mouvement OTS demeure sur ses objectifs. », tente de rassurer OTS sur
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