Le ministre de la santé publique (Minsanté) a donné un point de presse hier mardi, réitérant la détermination des pouvoirs publics et de l’OMS à barrer la voie à la circulation de ces médicaments dangereux à travers le pays.
Au cours de l’année 2021, les autorités du Minsanté ont effectué 206 saisies de faux médicaments vendus dans la rue. La valeur de ces cargaisons est estimée à près de 4 milliards de FCFA a déclaré le ministre Manaouda.
Afin d’intensifier la lutte contre le trafic des faux médicaments dans le pays, le Minsanté a signé une convention de collaboration avec l’Association des Communes et Villes Unies du Cameroun (CVUC). L’objectif est de lutter contre l’occupation anarchique de la voie publique par les vendeurs de médicaments.
Par ailleurs, le gouvernement envisage de créer une Agence nationale du médicament. Une initiative qui vient semer le trouble alors qu’il existe déjà 26 ans le Laboratoire National de Contrôle de Qualité des Médicaments et d’Expertise (Lanacome).
« Pour résoudre le problème des médicaments dans la rue, on n’a pas besoin de créer une structure de plus. Quand il y a un problème au Cameroun, le gouvernement oscille toujours entre deux options: soit on ouvre une enquête, soit on crée une nouvelle structure. Visiblement nos dirigeants n’ont aucune intention de faire avancer ce pays. », se désole Albert Ze, économiste en santé.