Face à cette précarité salariale, les employés de l’entreprise agro-industrielle Cameroon Development Corporation (CDC) menacent d’observer un mouvement humeur dès le 1er septembre 2022 et ce, pour une durée indéterminée.
Mille ouvriers de la CDC sont aux abois. Ils réclament trois mois d’arriérés de salaire. Ces derniers accusent la direction de la société de donner la priorité aux factures des entrepreneurs, ignorant les travailleurs en difficulté; comme le rapporte le journal anglophone The Guardian Post. Une situation intenable pour ces 1000 employés qui projettent d’entrer en grève le 1er septembre prochain si leur condition n’est pas améliorée.
Le deuxième employeur du Cameroun après l’État fait face à une crise sans précédent, liée aux attaques répétées des milices sécessionnistes qui opèrent dans les régions anglophones depuis près de six ans. Affectée par cette insécurité, l’entreprise a été contrainte de se séparer de la moitié de ses 22 000 employés. A fin mai 2022, la CDC n’a exporté que 8 443 tonnes, soit presque 3 fois moins qu’à la même période en 2018.
En vue de relancer la filière banane de l’agro-industriel, des exonérations de la contribution des patentes, de la TVA sur les acquisitions des biens et services, d’impôt sur les sociétés, ont entre autres été accordées par l’Etat dans un texte contenu dans la loi de finance 2022. Dans la meme lancée, la CDC a entrepris en 2021, la réhabilitation de 520 hectares de bananeraies afin de booster sa production.