Un nouveau né en couveuse est mort brûlé à l’Hôpital régional de Nkongsamba le 10 mars dernier de suite d’une panne d’électricité. Quatre jours après ce drame, la réaction du ministre de la santé publique (Minsanté) est toujours attendue. Le silence est tout aussi assourdissant du côté des responsables de l’établissement hospitalier où s’est produit l’incident.
A travers une note d’information publié ce mardi, l’ONG Mandela Center International dénonce le « bricolage » du système de santé du Cameroun. Et regrette qu’aucune » assistante psychologique n’ait été apportée au couple Tedantsa » qui a perdu leur bébé calciné par les flammes. Selon l’ONG, le couple éprouvé n’a reçu « qu’une visite d’une simple opération de bonne conscience des autorités administratives locales au sein de l’hôpital plusieurs jours après le drame ».
Depuis lors, les critiques contre le silence du ministre en charge de la santé fusent de toute part. « (…) le Dr Manaouda a franchi un nouveau pallier dans la pourriture qui caractérise leur système. Comment un enfant meurt calciné et on ne dit rien jusqu’à ce jour ? Le directeur de cet hôpital est toujours en place ! Le chef service de ce département est toujours en place ! Que représente la vie des camerounais pour ce régime ? Je crois que nous avons tous la réponse (rien du tout) », déplore un internaute.
Pour Mandela Center International, l’Etat du Cameroun à travers ses structures sanitaires doit protéger et promouvoir les droits de l’homme, lesquelles obligations sont définies et garanties par le droit international coutumier.