Les dernières avancées dans l’affaire de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo font froid au dos. À en croire Reporters Sans Frontières, il s’agit d’un crime d’État qui implique plusieurs hautes personnalités de la République y compris le garde des Sceaux Laurent Esso.
L’enquête instituée par le chef de l’État poursuit son chemin et fait déjà tomber beaucoup de monde. Pour la plupart, membres de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE). En effet, une vingtaine de membres de cet organe de l’État est déjà en exploitation au SED. Parmi eux, le patron de ce service Léopold Maxime Eko Eko. Mais selon RSF, c’est son adjoint, le Directeur des opérations spéciales, Justin Danwe, qui vient de fournir des éléments rocambolesques pour l’avancée de l’enquête. Alors que Maxime Eko Eko niait encore toute implication, son adjoint par aveux écrit a détaillé le scénario de la mort du journaliste auquel il a participé, non sans avoir informé son supérieur.
Selon Justin Danwe, le processus a débuté une semaine avant par une filature qui visait à étudier le quotidien du chef de chaîne d’Amplitude FM. Cette filature a débouché sur son enlèvement le 17 janvier dernier. Après son kidnapping, Martinez Zogo aurait été conduit dans un immeuble encore en construction appartenant à Jean Pierre Amougou Belinga, PDG du groupe l’Anecdote. Justin Danwe précise par ailleurs que Amougou Belinga était présent et aurait asséné quelques coups au journaliste. Il aurait ensuite appelé le ministre de la Justice garde des Sceaux, Laurent Esso pour lui demander la démarche à suivre. Celui-ci aurait répondu qu’il fallait finir le travail pour éviter une autre affaire Paul Chouta.
Le colonel Danwe dans son récit, affirme qu’il a lui-même fini le travail et que Amougou Belinga était présent. Le traitement réservé à Martinez Zogo a été d’une brutalité déconcertante. Doigts coupés, barre de fer enfoncée dans l’anus, jambes et bras fracturés. Des informations qui si avérées, vont profondément ébranler le sommet de l’État. Au moment où, les batailles se font de plus plus âpres pour la succession du président de la République. Ces aveux devraient conduire à de nouvelles interpellations. Affaire à suivre…