Une ambulance de l’ONG française de Médecins sans frontière transportant un combattant séparatiste a été interceptée par les forces de l’ordre ce matin à Nguti dans la région du Sud-Ouest.
Un combattant séparatiste a retrouvé ce dimanche matin dans une ambulance de l’Ong française, Médecins sans frontière (MSF). Les forces de sécurité menaient une opération de patrouille de routine à Nguti, région du Sud-Ouest. Ils ont découvert un séparatiste grièvement blessé dans ce véhicule médicalisé de MSF.
Une découverte qui vient s’ajouter à une série d’allégations accusant MSF de soutien aux groupes armés locaux. Des dénonciations que l’organisation humanitaire rejette en bloc.
Pour mémoire, en août dernier, après près de huit mois de suspension, l’organisation médicale humanitaire retire ses équipes de la région du Nord-Ouest.
Arrêté qui suspend les activités de Médecins sans frontière
En effet, le 8 décembre 2020, le gouverneur de cette région anglophone, Adolphe Lele Lafrique signe une décision suspendant le partenariat entre l’Ong française et St Maria Soledad. C’est aussi le cas pour les partenariats connexes avec d’autres formations sanitaires de la Région du Nord-Ouest. Le Ministre de la Santé Publique devait définir un cadre d’activités pour cet ONG, Médecins sans frontière.
Le Chef de Terre accusait ses équipes médicales de collusion avec les groupes armés locaux. L’ONG affirme qu’en » dépit de mois d’efforts visant à répondre à ces allégations, MSF n’a toujours pas pu relancer ses activités, privant des dizaines de milliers de personnes d’accès à des soins gratuits et vitaux« .
Emmanuel Lampaert, le coordinateur des opérations de MSF en Afrique centrale avait dénoncé cette suspension. Selon lui, elle « constitue une atteinte grave à l’accès humanitaire et médical. A l’heure où nous parlons, nos agents de santé communautaires voient des gens souffrir et mourir à cause du manque de médicaments dans certains villages et communautés déplacées. Notre centrale d’appel continue de recevoir des demandes d’envoi d’ambulances. Mais nous n’avons pas le droit d’agir. Nous appelons une fois encore le gouvernement du Cameroun à donner la priorité aux besoins de la population. Et à immédiatement autoriser la reprise de nos activités médicales dans le Nord-Ouest » poursuit-il.
Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest encore appelées NOSO, est aux prises avec une rébellion armée. Des groupes terroristes séparatistes réclament purement et simplement l’indépendance de ces deux régions anciennement dénommée Cameroun Occidental. Cette zone est souvent le foyer de grosses tensions allant des attentats aux enlèvements des personnes.
C’est aussi une zone qui inquiète avec l’organisation de la CAN en janvier, on a peur d’éventuels mouvement de démonstration.