Joshua Osih, président du Social Democratic Front (SDF), a officiellement déposé son dossier à l’élection présidentielle ce jeudi. Ce dépôt a été effectué à l’antenne régionale d’Elections Cameroon (Elecam) à Bamenda, dans la région du Nord-Ouest. Et la décision de l’endroit du dépôt n’est pas anodin puisque c’est en zone de guerre. Et c’est aussi Bamenda qui est le fief historique de ce parti crée par John Fru Ndi.
Un candidat investi pour le changement
Âgé de 57 ans, Joshua Osih, député et opérateur économique, a été investi par acclamation comme candidat du SDF. C’était lors d’un congrès extraordinaire tenu en mars 2025 au Palais polyvalent des sports de Yaoundé. Devant plus de 2 000 délégués et en présence de figures politiques de l’opposition, Osih a dévoilé un programme ambitieux. Il l’a intitulé « Sauver le Cameroun en cinq temps ». Ce programme, axé sur six priorités, met l’accent sur la paix, la justice sociale, le développement économique et la refondation des institutions, avec pour slogan « Notre mission : sauver le Cameroun ».
Lors du dépôt de sa candidature, Osih a réaffirmé sa détermination à incarner le changement dans un pays confronté à des défis socio-économiques et politiques majeurs.
« Merci beaucoup. Je suis prêt à diriger. Cette candidature est la vôtre. Le Cameroun est prêt pour le changement », a-t-il déclaré après son investiture, s’adressant aux militants et aux Camerounais qui souhaitent le changement.
Une deuxième tentative pour Joshua Osih
Joshua Osih, qui a succédé à Ni John Fru Ndi à la tête du SDF en octobre 2023. En 2018, sa première candidature à la présidentielle s’était soldée par une quatrième place, avec 3,35 % des voix. Ce résultat décevant était alors imputé en partie à la crise sécuritaire dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, bastions traditionnels du SDF. Cette fois, Osih mise sur une mobilisation accrue, notamment dans la région du Centre, où le parti cherche à reconquérir sa base militante à travers un recrutement massif et une stratégie de terrain visant à transformer chaque militant en « ambassadeur » de sa candidature.