Le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) a déposé le dossier de candidature de Cabral Libii ce jeudi. Il est le 10e candidat à déposer sa candidature à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Son dossier a été reçu aujourd’hui à 16h02 à la Direction Générale des élections.
Ce dépôt a été effectué par son directeur de cabinet, Mokhtar Abdourahmane, et son porte-parole, Me Tamfou. C’était à la direction générale d’Elections Cameroon (Elecam) à Yaoundé. pour ce quadragénaire, cela marque une étape importante dans la course à la magistrature suprême
Cabral Libii, arrivé troisième en 2018, entend capitaliser sur sa popularité. Il compte aussi sur son programme ambitieux pour défier le président sortant Paul Biya et une opposition divisée.
Cabral Libii, une candidature sous le signe de la rupture?
Cabral Libii, juriste de formation et figure montante de la politique camerounaise. Il a bâti sa campagne autour de son manifeste “Ce que j’ai vu : Manifeste de la rupture et du progrès”. Publié en septembre 2024, ce document est le fruit d’une tournée nationale entreprise pour « prendre le pouls » des Camerounais. Il propose un « contrat social nouveau » axé sur la démocratie, la justice sociale et le développement. Libii y dénonce « plus de 40 ans d’assombrissement et de déliquescence » sous la présidence de Paul Biya. Il promet des réformes profondes pour « libérer les énergies » du peuple camerounais.
Parmi ses engagements phares : la construction d’hôpitaux, la formation des jeunes, l’augmentation du SMIG à 125 000 FCFA et la garantie de trois repas par jour pour chaque citoyen. Lors d’une interview à RFI, Libii a insisté sur l’urgence d’un renouveau démocratique :
« Le pays étouffe. Les Camerounais attendent un État qui protège, qui forme leurs enfants et qui permet à leurs talents de s’épanouir. »
Cabral Libii, président du PCRN
Une tournée nationale l’a conduit de Douala à Maroua en passant par Bertoua et Ebolowa. Cela lui a permis de recueillir les aspirations de la population, qu’il traduit dans un programme axé sur des infrastructures clés (santé, éducation) et une gouvernance transparente.