L’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga ainsi le patron de la DGRE et son directeur des opérations respectivement Maxime Eko Eko et Justin Danwe ont été inculpés le 4 mars par le tribunal militaire de Yaoundé.
Après environ un mois passé dans les cellules du Secrétariat d’État à la défense (SED), et trois passages devant le commissaire du gouvernement suivi de deux renvois pour « complément d’information », le tribunal militaire de Yaoundé a tranché. Accusé d’avoir joué un rôle dans l’enlèvement et le meurtre du journaliste Martinez Zogo, le patron de presse Amougou Belinga a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui pour « complicité de torture par aide ».
La détention provisoire du magnat des médias et compagnie devrait durer 6 mois renouvelable deux fois. Selon plusieurs experts du droit, le statut des accusés a certes changé mais ils restent présumés innocents dans l’attente du jugement. Chaque accusé dans cette affaire peut à l’issue du procès être déclaré innocent ou coupable de divers chefs d’accusations qui auront été retenus.
Inculpé de « complicité de torture avec aide » Jean Pierre Amougou Belinga pourrait être condamné à vie. En effet, selon l’article 277-3 du Code Pénal, « Est puni de l’emprisonnement à vie celui qui, par la torture, cause involontairement la mort d’autrui ».
Après l’inculpation des mis en cause, place à l’information judiciaire. Le juge d’instruction va rendre son ordonnance de renvoi au tribunal ou son ordonnance de non lieu. L’affaire ne fait que commencer. Et c’est à suivre…