Ces agents de ministère des Finances (Minfi) sont depuis plusieurs mois invités à justifier les frais de mission perçus au cours de la période de 12 ans allant de 2010 à 2021 sur la ligne 65, géré par ce département ministériel.
La présidence de la République veut faire la lumière sur les frais engagés sur la ligne 65, intitulée « Dépenses communes de fonctionnement » qui relèvent des manquements. « La pratique en vigueur à la Fonction publique camerounaise stipule que le nombre de jours de mission à effectuer par un agent de l’État n’excède pas 100 au cours du même exercice budgétaire, les auditeurs du Consupe (Conseil supérieur de l’État ndlr) ont découvert des cas où des fonctionnaires cumulent jusqu’à 600 jours de mission par an, soit six fois la norme. », a confié une source au site Investir au Cameroun.
Par ailleurs, « de nombreux agents de l’État ont régulièrement perçu la totalité de leurs frais de mission engagés sur la ligne 65, avant même d’effectuer ladite mission ou pas. Alors que la réglementation en vigueur prescrit que seulement 60% des frais soient perçus avant le départ en mission. Le reste des 40% devant être versé à l’agent public à son retour, après avoir dûment déposé son rapport de mission. », rapporte la même source à notre confrère.
La gestion des lignes de souveraineté 65 et 94 du budget de l’État, gérées respectivement par le ministère des Finances et celui de l’Économie, est remise en cause car elle aurait financé des activités de l’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga ( rachat Télé Sud, institut universitaire, immeubles, etc). Ce dernier aurait perçu 2 milliards de Louis Paul Motaze, ancien ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), aujourd’hui Minfi.