Dans son discours ce samedi à l’occasion de l’installation du bureau élu de la Fédération régionale du MRC du Littoral 2, Maurice Kamto est revenu sur les menaces subies en matinée par ses militants. Des intimidations provenant à la fois des forces de sécurité et des autorités administratives de la ville de Nkongsamba située dans le département du Moungo.
Qui ne veut pas qu’on vous voit ? On vous a refusé la place fêtes parce que vous en êtes indignes. Mais un jour, vous serez dignes! On vous a refusé l’esplanade de l’hôtel de ville comme si vous n’étiez pas des citoyens de Nkongsamba. On vous a refusé le stade parce que même-là, votre seule existence les dérange. Ils ne veulent pas vous voir, mais moi, je vous vois!
Je voudrais associer ma voix à celle du secrétaire de la Fédération régionale du MRC Littoral 2, Me Fabrice Tchoumen pour remercier le personnel des forces de maintien de l’ordre ici présent, les autorités administratives pour deux raisons : parce que par leur présence, ils sont les témoins oculaires directs que vous êtes un parti politique organisé, des militants disciplinés et qui menez vos activités dans la paix. Qu’ils aient donc le courage et l’honnêteté d’en rendre fidèlement témoignage. Je les félicite aussi parce que leur présence nous rassure en tant que citoyens. En leur présence, rien ne peut nous arriver. Alors, merci d’être là.
Je voudrais dire à certains responsables politiques et à certaines autorités administratives et même certains éléments des forces de maintien de l’ordre que nous sommes tous des citoyens de ce pays – qui aimons tous ce pays ; que nous les respectons pour les fonctions qu’ils exercent mais qu’ils nous respectent comme citoyens qu’ils doivent protéger et encadrer.
Le Cameroun ne s’arrêtera jamais. Chacun de nous va jouer sa partition et quitter la scène. Alors, souvenez-vous que rien n’est éternel. Et qu’en toute circonstance, vous devrez servir votre pays. Demain, le MRC en charge de la conduite des affaires de ce pays, fera toujours appel à vous, souvenez-vous en. Nous ne sommes pas vos ennemis. Nous ne somme même pas vos adversaires. Nous somme de simples citoyens qui ont des convictions qu’ils aimeraient partagés avec d’autres citoyens. Il est bon d’ailleurs dans tout pays qu’il y ait une alternative. Parce que si justement vous misez sur un seul cheval et que ce cheval n’est pas partant et qu’il échoue, alors il n’y aura pas d’alternative. Laissez une change à l’alternative au Cameroun. C’est dans notre intérêt commun.
Maurice Kamto, 8 octobre 2022