En réponse à un préavis de manifestation contre la vie chère, la direction nationale à la sûreté nationale (Dgsn) prévoit déployer plusieurs corps de police dans les carrefours « névralgiques » de Yaoundé.
« Dans le cadre de la préservation de l’ordre public en prélude au préavis de grève générale initié par le Collectif des acteurs de la société civile, du secteur informel et des leaders d’opinion contre la vie chère au Cameroun pour le 28 mars 2022, les carrefours névralgiques de la cité capitale (…) seront tenus par le GSO, le CCGMI, le GMI du centre et les unités de sécurité de la ville de Yaoundé « , apprend-on de la note parvenue à notre rédaction.
De mémoire, en février 2008, le prix des matières premières flambe et le cours du baril de pétrole augmente rapidement jusqu’à des niveaux jamais atteints. Du 23 au 29 de ce mois, les camerounais descendent dans les rues. Les syndicats de transports urbains et interurbains appellent à la grève, principalement contre la hausse du prix du carburant.
Très vite, les manifestations s’embrassent en « émeutes de la faim ». Débutée à Douala, le mouvement va s’étendre sur l’ensemble du pays. Casses, incendies, pillages et plusieurs morts ont meublés ces journées.