Trente-sept militants du MRC, incarcérés à la prison centrale de Yaoundé pour leur participation aux marches du 22 septembre 2020, étaient devant le Président du Tribunal de Grande Instance de Yaoundé.
Bibou Nissack, Alain Fogue et 35 autres prisonniers du parti de Maurice Kamto ne sont pas prêts à respirer l’air de la liberté. Leurs requêtes individuelles de libération immédiate formulées depuis le 05 décembre 2022 tourne en rond. Hier 14 février, ils s’attendaient à ce que le président du TGI se prononce sur leurs Habeas corpus.
Mais hélas! « Ces affaires segmentées en six par le Président du Tribunal connaitront désormais six audiences distinctes s’étalant au 04 avril 2023 et celles-ci sont renvoyées comme suit pour « présence des autres Conseils des demandeurs » », informe Me Hippolyte MEli, coordonnées du collectif de défense des prisonniers du MRC.
Ces requêtes ont été précipitamment enrôlées hier pour cette audience ouverte ce 14 février 2023 après un séjours de plus de 2 mois dans les tiroirs.
C’est pour la quatrième fois que ces victimes saisissent ce juge depuis leurs arrestations et détentions définitivement jugées illégales et arbitraires par un organisme supraetatique consensuel dont l’avis s’impose à tous les agents de l’Etat du Cameroun, le GTDA du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU.
Me Hippolyte Meli
Rappelons que le mois dernier, 22 demandes similaires ont été rejetées par le Président du Tribunal de Grande Instance du Wouri à Douala. Une décision qu’a fustigé Amnesty International.
Nous sommes profondément déçus que
Samira Daoud, Directrice du bureau régional d’Amnesty
le caractère arbitraire de la détention de
ces manifestants n’ait pas été reconnu.
Arrêter des personnes et les incarcérer
au seul motif qu’elles ont exercé leurs
droits à la liberté d’expression et de
réunion pacifique est clairement
arbitraire, et ne respecte pas les
obligations du Cameroun en vertu du
droit international des droits humains.
International pour l ‘Afrique de l’Ouest et du Centre