Ces exactions, attribuées à la nébuleuse Boko Haram sont de plus en plus enregistrées dans les villages camerounais situés sur la rive du Lac Tchad
Alerte ! Des villages situés sur la rive du Lac Tchad, dans la région de l’Extrême-Nord n’arrêtent pas de se vider de leurs habitants ces dernières semaines. L’on parle d’enlèvements de personnes, attribués à la nébuleuse Boko Haram qui multiplie des incursions contre les populations dans cette partie du Cameroun.
Ali Cheick Djibrine, le maire de Hile-Alifa, a confié à notre confrère L’œil du Sahel que « l’heure est grave », faisant référence au nombre de plus en plus croissant des enlèvements. Les personnes enlevées « paient des rançons énormes, déplore Ali Ramat, le maire de la commune de Darak. Ce qui fait que maintenant, les populations sont dépouillées de tout et elles ne savent plus à quel saint se vouer ».
La fuite comme solution
Plusieurs fois, des personnes ont été enlevées et relâchées après le paiement d’une rançon, apprend-on. Ces enlèvements visent aussi les jeunes garçons et les jeunes femmes. Selon les autorités politiques locales, c’est en raison de ce climat délétère que les populations ont choisi de fuir leurs villages pour se réfugier dans les chefs-lieux des arrondissements.
Pour le maire Ali Cheick Djibrine, il s’agit de la nouvelle stratégie de Boko Haram. Au début en effet, la secte, qui était alors dirigée par Abubakar Shekau, privilégiait les attaques kamikazes à la bombe et les razzias rapides. En juillet 2015, la ville de Maroua, chef-lieu de la région de l’Extrême-Nord, avait même été attaquée à la bombe.