Le bilan humain de l’explosion du four d’Acero Metal survenu le 20 mars dernier située dans la zone industrielle de Douala-Bonabéri se serait alourdit. Selon le lanceur d’alerte Boris Bertold, 7 morts dont 5 Camerounais, un Centrafricain et un Indien seraient à déplorer à ce jour parmi les 17 blessés recensés lors de l’incident.
“Selon nos investigations, au moins sept des 10 victimes de brûlures au 3è degré sont déjà décédées. Il s’agit d’un Indien, un Centrafricain et cinq ressortissants camerounais. La majorité de ces victimes ont rendu l’âme entre le 21 et le 23 mars 2023, c’est-à-dire quelques jours seulement après leur arrivée à l’hôpital général de Douala, qui possède un service de grands brûlés”, indique Boris Bertold.
Pour l’heure, aucune communication gouvernementale n’a été faite sur ces cas de morts des employés de l’entreprise de fonderie artisanale de fer. “A côté de cette Omerta, le déplacement des corps vers une autre morgue de la ville de Douala, ou même l’enterrement précipité de certains corps, alors qu’une enquête judiciaire a besoin de pièces à conviction pour établir les responsabilités, laisse croire à une sorte de dissimulation de l’ampleur réelle des dégâts causés par l’explosion du four d’Acero Metal”, deplore l’ancien journaliste de Mutations en exil.
Il faut rappeler que le 22 mars 2023, le ministre par intérim de l’Industrie, Fuh Calistus Gentry, a ordonné au gouverneur de la région du Littoral, Samuel Ivaha Diboua, d’apposer les scellés sur les installations de cette usine. Selon le membre du gouvernement, Acero Métal « fonctionne en marge des dispositions pertinentes de la loi imposable en matière d’établissements classés dangereux, insalubres et incommodes ». Plus d’une semaine après cette instruction, les installations de l’usine ne sont toujours pas scellées.