Alors que les enseignants menacent d’entrée en grève à la rentrée, l’opinion publique s’attendait à l’annonce de nouvelles mesures prises en faveur du corps enseignant par le gouvernement.
Les ministres en charge de l’éducation ont une fois de plus servi une conférence de presse folklorique remplies de menaces à l’encontre des enseignants qui réclament de meilleures conditions de travail.
« Malgré un contexte économique difficile, le gouvernement a su donner des réponses appropriées aux revendications des enseignants. Le temps n’est donc pas au chantage », a déclaré René Emmanuel Sadi, ministre de la communication au cours de cette conférence tenue hier dans son département ministériel.
Dans un préavis de grève déposé récemment auprès du premier ministère, les enseignants dénoncent « la non prise en compte de nos problèmes ni de l’échéancier proposé par nos soins au Président de la République le 18 mars 2022 et au Premier ministre le 04 avril 2022 pour la résolution de nos problèmes, et d’autre part, le non respect des hautes instructions …visant à pallier à certains de ces points de réclamations ».
Au lieu de leurs servir des résolutions fiables, le ministre de l’Éducation de base, Laurent Serge Etoundi Ngoa a plutôt invité des « collaborateurs » à « reprendre sereinement le chemin de l’école » dans des conditions de précarité salaire.