Le gouvernement du Canada a publié le 20 janvier 2023, une déclaration sur l’accord des parties de la crise anglophone à s’engager comme médiateur de ce conflit qui dure depuis bientôt 6 ans.
Le Canada officialise un « processus de paix » pour tenter de mettre fin aux violences armés qui ont cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. « Le Canada se félicite de l’accord des parties pour entamer un processus visant à parvenir à un règlement global, pacifique et politique du conflit. Les parties ont également convenu de former des comités techniques pour commencer à travailler sur des mesures de confiance. », a écrit Mélanie Joly, ministre canadienne des Affaires étrangères.
Avec l’annonce officielle de pourparlers pour un processus de paix, les parties du conflit entrent dans une phase difficile pour négocier la fin de l’un des conflits les plus négligés au monde. « Les parties à cet accord sont la République du Cameroun, le Conseil de gouvernement d’Ambazonie et les Forces de défense d’Ambazonie, le Mouvement de libération du peuple africain et les Forces de défense du sud du Cameroun, le gouvernement intérimaire et l’équipe de la coalition d’Ambazonie. Les parties expriment en outre l’espoir que d’autres groupes se joindront au processus. », informe la ministre canadienne.
Parties prenantes
Pour le gouvernement de Justin Trudeau, endossé ce rôle de médiateur dans la crise anglophone rentre dans son « engagement à promouvoir la paix et la sécurité et à faire progresser le soutien à la démocratie et aux droits de la personne ». Il reflète également « l’engagement du Canada à travailler avec nos partenaires africains pour bâtir un avenir meilleur pour tous. », souligné Mélanie Joly.
Selon Human Rights Watch, la crise sécuritaire dans ces deux régions du pays plus de 712 000 déplacées à l’intérieur du pays au moins d’aout 2021. En outre, au moins 2,2 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire à cause des affrontements entre les groupes armés séparatistes et les forces gouvernementales depuis bientôt six ans. « Les séparatistes, qui depuis 2017 imposent avec violence un boycott de l’éducation, ont continué d’attaquer des étudiants et des professionnels du secteur de l’éducation. » a alerté l’Ong dans un récent rapport. On parle de près de 800 000 enfants privés d’éducation.