L’incident est survenu le 11 octobre dernier à Mbessa, un village situé dans l’arrondissement de Belo, région du Nord-Ouest.
Il y a-t-il eu une nouvelle exaction de l’armée camerounaise en zone anglophone en proie à une crise secesionniste depuis près de six ans ? C’est du moins ce que rapporte le site Mimi Mefo Info. Selon ledit média, au moins douze maisons auraient été mises à feu à Mbessa, mardi dernier par des soldats de l’armée.
« Les militaires sont également entrés par effraction dans de nombreux magasins et ont tué de nombreuses chèvres, emportant ce qu’ils ont rencontré« , a confié une source à MMInfo. A en croire les témoignages récoltés par notre confrère, dans cette opération militaire, un homme a été tué et son enfant porté disparu.
Dans les régions anglophones du pays, les exactions commises par l’armée sont régulières. Un rapport publié le 11 août 2022 par Human Rights Watch l’accuse d’être à l’origine de « meurtres », de « détentions arbitraires » mais aussi de « pillages » de villages et de centres de santé dans la région du Nord-Ouest.
Les forces de défense et de sécurité auraient, selon l’ING, procédé à des exécutions sommaires et commis plusieurs autres abus entre avril et juin dernier, notamment lors des « opérations anti-insurrectionnelles » dans cette partie du pays.
A travers un communiqué publié le 21 septembre dernier, le ministère de la défense a reconnu un « malheureux incident» survenu dans la journée du 19 septembre à Nylbat-Andek, dans le Nord-Ouest. En effet, trois éléments du Bataillon des troupes aéroportées de Koutaba (BTAP) «en violation des consignes, s’en sont pris à quelques habitants sur lesquels l’un des soldats va malheureusement ouvrir le feu. Le bilan de ce regrettable acte fait état de 02 civils tués», informait le capitaine de Vaisseau Cyrille Atonfack Guemo, chef de division de la communication au Mindef.