La demande des avocats de l’homme d’affaire aurait été rejetée par le juge d’instruction mardi dernier.
Nouvel épisode dans l’affaire Martinez Zogo. Selon le lanceur d’alerte Boris Bertolt, les avocats de Jean-Pierre Amougou Belinga et Maxime Eko Eko auraient formulé une demande d’accès au dossier de l’enquête préliminaire auprès du juge d’instruction. Parce qu’il il y a « suspicion de trois pièces manquantes : le rapport d’autopsie légale, les résultats du test ADN confirmant l’identité du défunt et le rapport final d’ensemble de la Commission mixte police-gendarmerie prescrite par le chef de l’Etat ». Cependant, la demande aurait été rejeté mardi dernier.
Sur Très hautes instructions
Pour le journaliste, il s’agit d’une décision surprise. Et pour cause, « non seulement le commissaire du gouverneur s’était finalement aligné sur la position des avocats de la défense, mais en plus de cela les dossiers avaient déjà été imprimés par greffier. Il ne restait plus qu’ils soient remis aux avocats conformément au code de procédure pénale qui dans son article 165 alinéa 5 (b), stipule : « Toutes les parties peuvent se faire délivrer la copie du dossier, moyennant le paiement des frais » », affirme le lanceur d’alerte.
Selon la même source, deux principales raisons auraient motivé la décision du juge d’instruction de ne pas remettre le dossier de l’enquête préliminaire aux avocats : « risque de fragilisation de la confidentialité de l’enquête et risque d’effritement des éléments de preuves à cause des réseaux sociaux ». Des arguments qui ne convainquent pas la défense. Dans une correspondance au juge d’instruction datée du 23 mars 2023, BorisBertolt informe que les avocats de Jean-Pierre Amougou Belinga réclament une autopsie légale. Une demande à laquelle le juge d’instruction ne s’est pas encore prononcé.
Pour mémoire, Jean-Pierre Amougou Belinga, Léopold Maxime Eko Eko, Justin Danwe et les autres personnes suspectées d’avoir assassiné Martinez Zogo ont finalement été inculpés le samedi 4 mars 2023 par le tribunal militaire de Yaoundé. Ils sont incarcérés à la prison principale de Kondengui.