Des cadres de la micro finance, Vision Finances, et un responsable de Vision 4 ont été interpellés ce jeudi. C’était lors des deux perquisitions à l’immeuble Ekang en présence de Jean-Pierre Amougou Belinga. Ils sont détenus au secrétariat d’État à la défense chargée de la gendarmerie comme les premiers interpellés. Il s’agit d’une action dans la suite de la recherche de la vérité dans le décès tragique de Martinez Zogo.
Près d’une semaine après l’interpellation de Jean-Pierre et de ses co-accusés, dont le colonel Raymond Thomas Etoundi Sue et Bruno Bidjang, le directeur général de Vision 4 Télévision, l’enquête a connu une nouvelle accélération. Cinq personnes ont été interpellées.
Ce sont des proches du PDG de ce groupe, notamment de la directrice commerciale et marketing du groupe VISION 4, du conseiller spécial du président, Jean-Claude Fouda Abega, de Inès Belinga, la responsable de la communication du groupe de télévision Vision 4 et également Yvanna Essomba et Melissa Amougou qui sont respectivement les épouses de Bidjang et de Jean-Pierre Amougou Belinga. Ils sont auditionnés au SED depuis la mi-journée de ce jeudi.
Il était exactement 11h lorsque les équipes de la gendarmerie, et de la police se sont dirigées à l’immeuble Ekang.
Cinq autres intepellations pour aider à l’enquête sur la disparition de Martinez Zogo
Ces interpellations sont faites sur la base du serveur qui a été saisi dans le domicile de Amougou Belinga. Ce serveur lui servait à faire un certain nombre d’opérations, enregistrer les personnalités avec lesquelles il pouvait discuter. Il y enregistrait aussi les conversations et les ordres qu’il pouvait avoir donné à telle ou telle personne pour telle ou telle mission.
Les données de ce serveur, d’après les explications que nous avons reçues, avaient été effacées pour brouiller les pistes. Mais les enquêteurs sont remontés à la source. C’est grâce à l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (ANTIC). Ils ont pu retracer l’ensemble des conversations, des ordres qui ont pu être donnés par le suspect et son entourage.
On sait donc désormais à peu près le rôle des uns et des autres. D’où ces interpellations. Il a fallu deux descentes pour arriver à mettre la main sur toutes ces personnes.
Un serveur qui tenait les hauts responsables de l’État dans la crainte
Puisque Jean-Pierre Amougou Belinga refuse de passer aux aveux, les enquêteurs espèrent que les autres éléments viennent conforter sa culpabilité. On parle de chefs d’inculpation qui tourneraient autour de la violation des consignes et des actes de terrorisme. Ce qui justifie amplement l’entrée du tribunal militaire dans ce dossier.
Il faut dire que Jean-Pierre Amougou Belinga a beaucoup d’amis dans le serail. Ce serveur représente donc une véritable prise qui pouvait mettre bien de ministres dans l’embarras. On peut y apprendre beaucoup de sa proximité d’avec le Garde des Sceaux et le ministre des finances. Assez pour en savoir plus des raisons de subventions massives qu’il aurait reçu des lignes 57, 67 et 94?
Tout se corse désormais pour Jean-Pierre Amougou Belinga et ses proches.