Pour revenir sur sa décision d’abandonner les travaux d’achèvement du complexe sportif d’Olémbé, l’entreprise canadienne Magil aurait reçu 4,5 milliards de FCFA.

Le complexe sportif d’Olémbé est décidément un gouffre financier.  En effet, Jeune Afrique nous révèle que, pour la reprise du chantier abandonné quelques jours plus tôt, les Canadiens de Magil auraient perçu de la présidence de la République la somme de 4,5 milliards de FCFA le 12 janvier dernier. Selon le journal panafricain, Le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, a présidé le 12 janvier dernier au Palais de l’unité, à Yaoundé, une réunion de crise à laquelle ont pris part, le ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep), Narcisse Mouelle Kombi , certains représentants de la task-force ayant piloté les chantiers de la CAN 2021 et le vice-président exécutif de Magil, Franck Mathière.

A la suite de cette rencontre, une descente sur le terrain a été effectuée par le Minsep et Franck Mathière et ce dernier a déclaré que ses équipes reprendraient les travaux le 16 janvier. Pour Jeune Afrique, cette décision n’était pas la manifestation de la bonne foi de Magil, mais bien la résultante du déblocage de 4,5 milliards de FCFA au titre des arriérés dus par l’Etat pour des travaux supplémentaires réalisés par l’entreprise durant la Coupe d’Afrique des nations  (et non inclus dans le contrat principal), notamment sur la clôture de l’enceinte sportive et le câblage audiovisuel du stade principal.

Mouelle Kombi et Mathière en visite le 13 janvier au Complexe sportif d’Olémbé

Outre ce montant, Magil réclame encore 19 milliards de FCFA pour des décomptes non-payés par le gouvernement. Un montant qui continue de créer une pomme de discorde entre l’entreprise et le maitre d’ouvrage qui est le Minsep. Par ailleurs, Magil souhaite clarifier certaines incompréhensions au sujet des « malfaçons structurelles » relevées sur le chantier par la commission des recettes techniques du Minsep et des nombreuses réserves émises par cette instance. Celles-ci portent principalement « sur des manquements observés sur le stade principal et les deux stades annexes. Les réserves restantes ne sont pas nécessairement du ressort de l’entreprise et requièrent une prise de position des autorités camerounaises » renseigne une source proche du dossier citée par Jeune Afrique. Il faut noter que, rendu au 18 janvier, la reprise des travaux n’est pas encore effective sur le site du Complexe sportif d’Olémbé. Ces travaux qui étaient censés reprendre depuis le 16 janvier.

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