Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) dresse un bilan des affrontements intercommunautaires dans l’Extrême-Nord du pays.

30 000. C’est le nombre de camerounais qui ont trouvé refuge au Tchad, suite aux affrontements entre les communautés Arabes-Choas et Mousgoums/Massa, renseigne le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). A la date du 10 décembre 2021, le HCR a recensé la destruction de dix villages, 22 décès et 30 blessés. Selon Boris Cheshirkov, le porte -parole de cette organisation onusienne, près de 80% des réfugiés camerounais au Tchad sont des femmes – dont beaucoup sont enceintes – et des enfants. Ils ont trouvé refuge à N’Djamena et dans les villages situés le long de la rive tchadienne du fleuve Logone.

Les causes de ces échauffourées dans l’Extrême-Nord du Cameroun sont la résultante entre autres de la crise climatique. Selon le HCR, au cours des dernières décennies, la surface du lac Tchad – dont le fleuve Logone est le principal affluent – a diminué de 95%. Les pêcheurs et les agriculteurs ont creusé de vastes tranchés pour retenir l’eau restante du fleuve afin de pouvoir pêcher et cultiver. Mais les tranchées boueuses piègent et parfois tuent le bétail appartenant aux éleveurs, ce qui provoque des tensions et des combats.

Pour rappel, une première flambée de violence intercommunautaire a eu lieu en août 2021. Les tensions intercommunautaires ont fait à cette période 45 morts et 23.000 déplacées de force, dont 8.500 sont restées au Tchad, à en croire les données du Haut-Commissariat pour les réfugiés.

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