La scène s’est déroulée hier 8 décembre dans le chef-lieu de la région du Nord-Ouest.
Des militaires ont procédé à l’exécution en public d’un individu à Ntarinkon dans la ville de Bamenda, hier 8 décembre en début de soirée. Selon les informations relayées par Mimimefoinfo, l’incident aurait provoqué la panique sur la route. Les usagers se sont mis à courir dans tous les sens dans le but de sauver leur vie.
« Tout ce que j’ai pu entendre pendant que nous étions dans la circulation était un commandant s’approchant de la voiture blindée et a demandé en français que le gars soit retiré de la voiture, après quoi tout ce que j’ai entendu étaient des coups de feu », a confié un témoin de la scène au site. Le corps de la victime aurait été abandonné sur la chaussée. Jusqu’à l’heure actuelle, aucune note officielle ne fait référence à ce qui s’est déroulé dans la ville de Bamenda.
En juin dernier, l’Ong Human Rights Watch (HRW) dans un communiqué a dénoncé les exactions commises par l’armée camerounaise en zone anglophone. « Les 8 et 9 juin 2021, des membres des forces de sécurité camerounaises ont tué deux civils, violé une femme âgée de 53 ans, et détruit et pillé au moins 33 bâtiments – des magasins et des logements, y compris la demeure d’un chef traditionnel – dans la région du Nord-Ouest », a accusé HRW dans un communiqué, rendu public lundi, précisant avoir échangé avec plusieurs victimes, des proches et témoins notamment. Les militaires «ont dit que mon mari avait une arme à feu. Nous avons assuré que nous n’avions pas d’arme. Ils ont dit qu’ils allaient nous tuer, puis l’un d’eux m’a violée», a raconté à HRW la victime du viol. Le corps de son mari, « abattu d’une balle dans la bouche », a été retrouvé trois jours après, le 11 juin, d’après cette ONG.