Après 48 heures de captivité, les chefs et notables Nsoh arrêtés par des séparatistes dans la région du Nord-Ouest ont été relaxés. Ceci est lié à la crise qui sévit dans le NOSO.
Plus de peur que de mal ! Les chefs et dignitaires Nsoh, dans le département de la Mezam, région du Nord-Ouest, enlevés par des séparatistes anglophones il y a près de deux jours, ont recouvré leur liberté. Ils avaient été kidnappés par des combattants favorables à la sécession du pays. Ils revenaient de Yaoundé pour une réunion convoquée par le Fon des Nsoh, informe CamerounWeb. Après 48 heures de captivité, lls ont été libérés. Mais ce n’était pas sans condition.
« Moins de 4 heures passées dans les geôles ambazoniennes, ils viennent d’être libérés après avoir promis de ne plus jamais poser les pieds à Yaoundé », a écrit Nzui Manto sur sa page Facebook.
Notons que le 12 décembre dernier, le chef traditionnel de Babanki, le Fon Sheteh Nelson a été kidnappé par des combattants séparatistes. Depuis, il est gardé dans un lieu tenu secret. Aucune rançon pour l’heure, n’a été demandé.
Origine du conflit
Le conflit dans le NOSO (régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest) menace l’équilibre du Cameroun depuis plusieurs années. D’une simple revendication sociale, puis portés par les avocats du Common Law, le conflit a embrasé la zone anglophone. L’activité économique y est toujours pratiquement aux arrêts.
C’est pourtant dans l’une de ses villes que se déroulera un des groupes de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. La compétition se mettra en branle dès le 9 janvier sur six sites au Cameroun. Le déplacement de la mascotte de la compétition présage certainement de ce que sera celui des délégations. Ce sera la militarisation à l’extrême.
Boko-Haram à l’extrême-nord, Séparatistes au NOSO, Rebelles dans l’Est, et COVID_19 pour tout compliqué… rien ne sera facile pour le gouvernement qui refuse de s’asseoir sur la même table que les combattants.
J.Z.