Après près de 13 mois de détention, au moins 50 militants du MRC détenus à la prison de Kondengui à Yaoundé vont pouvoir rencontrer leur président, Maurice Kamto.
C’est une victoire pour ce parti. Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a enfin obtenu l’autorisation de rendre visite aux militants de son parti, détenus à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé.
Dans un courrier daté du 15 décembre, les autorités administratives autorisent le leader de l’opposition camerounaise à communiquer avec une cinquantaine de détenus politiques, membres de sa chapelle. Une décision qui intervient après la condamnation de certains militants du MRC à trois ans d’emprisonnement ferme assorties d’amendes. Le Tribunal militaire de Douala a invoqué des accusations de manifestation non autorisée, insurrection, révolte, attroupement et hostilité contre la patrie. Les infortunés avaient été interpellés lors des marches blanches organisées par le parti le 22 septembre 2020.
« Procès politiques »
Pourtant, selon le MRC, ces marches « pacifiques » avaient pour but de réclamer :
- le cesser le feu et un dialogue inclusif dans le but de mettre fin à la guerre dans le NOSO ;
- l’adoption d’un Code électoral consensuel ; la transmission du pouvoir par des mécanismes démocratiques et non de gré à gré ;
- et un audit des dépenses engagées par le gouvernement pour la construction des infrastructures de la prochaine CAN.
« La nature politique de ces revendications étant indiscutable, il va de soi que les procès ouverts devant le Tribunal militaire de Douala devenaient ipso facto des procès politiques, la stratégie du régime consistant alors à instrumentaliser à des fins politiques, les juridictions de Droit commun, mais surtout les Tribunaux militaires dont le caractère martial de la procédure et des condamnations est connu », avait communiqué le parti de Maurice Kamto.
Jordan Z.