Un syndicat des transporteurs du département du Mayo-Rey dénommé « C’est le moment » a adressé le 13 janvier 2023 une lettre au premier ministre pour accuser les unités des Forces de défense et de sécurité.
Les transporteurs de marchandises sur la route Garoua-Madingring sont en colère. Ils s’insurgent face à la montée des tracasseries routières sur ce tronçon routier. Récemment, ils ont menacé de grever pour faire entendre leur voix. Une situation qui a conduit à la sortie du gouverneur de la région du Nord pour apaiser les tensions.
A cet effet, « les conciliabules avaient donné l’impression d’un retour à une accalmie salutaire pour tous les opérateurs du secteur. Malheureusement, suite à des enquêtes initiées par nos soins, c’est avec regret que nous vous informons sur une inacceptable spoliation bien organisée que subissent les chauffeurs du secteur sur l’axe plus haut visé », a écrit Aboubakar Ousmane Mey, président exécutif du syndicat « C’est le moment » au premier ministre Joseph Dion Ngute.
Sur les différents points de contrôle de cet axe routier, « C’est le moment » a réalisé une enquête détaillé des montants à débourser par les chauffeurs pour la barrière et droit de passage par camion marchandise. Selon ledit document, les transporteurs payent 130 000 FCFA à l’entrée de Garoua venant de Madingring. Soit respectivement 120 000 FCFA, de frais de douane et 10 000 FCFA à la gendarmerie. A la sortie de Garoua, 10 000 FCF sont versés à la police et le même montant à la gendarmerie.
Dans sa correspondance, le président exécutif du syndicat des transporteurs prie le chef du gouvernement de « bien vouloir prendre en compte la présente alerte afin de trouver une solution face à ces multiples raquettes des fonctionnaires le long du trajet en question ».