Selon le ministre des Finances, le niveau des dépenses totales de de fonctionnement l’État (hors service de la dette) sera diminué de près de 80 milliards de francs CFA.
Le gouvernement camerounais aspire réduire ses dépenses de fonctionnement au cours de l’année 2022. C’est ce qui ressort du projet de loi de finances 2022, en étude au parlement, apprend-t-on dans les colonnes du bihebdomadaire Défis Actuels. Défendant ce projet de loi, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze a expliqué que « sous la contrainte d’un objectif de déficit de 2% du PIB, le niveau des dépenses totales de l’État (hors service de la dette) sera ramené à 15,3% du PIB en 2022, contre 15,6% du PIB en 2021 ; soit une économie budgétaire de 0,3% du PIB réalisée en 2022 par rapport 2021, et correspondant à un montant d’environ 79,6 francs CFA milliards ». Et pour atteindre cet objectif l’Etat entend accélérer « la poursuite de l’application de la stratégie ‘’zéro valeur’’, qui consiste à geler la croissance des dépenses de fonctionnement (hors salaires) de toutes les administrations d’une année à l’autre, et à effectuer les arbitrages sur l’espace budgétaire disponible en fonction des défis prioritaires de la période ».
Afin de revoir à la baisse les frais de fonctionnement des ministères et des autres institutions durant le prochain exercice, l’Etat entend poursuivre des opérations de « comptage physique » des personnels de l’Etat pour les actifs, de contrôle et de sécurisation des ayants-droit pour les pensionnés. Pour mémoire, lors des Conférences élargies de programmation budgétaire tenues à Yaoundé en août 2020, le directeur général du Budget, Cyrill Alo’o Edou, a expliqué que les mesures de rationalisation sur la période 2021-2023 visent à maîtriser les consommations publiques d’eau, d’électricité, de téléphone, les dépenses de carburant, les frais de mission ainsi que les acquisitions de véhicules de service ou de fonction.