Après les menaces, le personnel du Centre des urgences de Yaoundé (CURY) est passé à l’action. Depuis ce matin du 22 mai, pancartes à la main plusieurs agents ont pris d’assaut l’entrée de cette formation hospitalière pour protester contre des conditions de travail misérables.
Ce mouvement de grève est motivé par de nombreuses défaillances. Le personnel gréviste réclame entre autres une amélioration salariale, la contractualisation, l’affiliation à la CNPS. Dans la même veine, le top management du CURY est accusé de « chantage exécrable », « insultes » sur le personnel.
J’exerce au Cury depuis neuf ans de ce centre et aucune mesure pour ma contractualisation n’a été prise jusqu’au ce jour. Nous sommes nombreux dans cette situation. Ce que nous recevons de la part de nos dirigeants ce sont des fausses promesses et des insultes
un gréviste
Le Centre des urgences de Yaoundé (Cury) est une formation sanitaire de deuxième catégorie. Il est chargé de recevoir les patients dont le pronostic vital est engagé, c’est-à-dire, des malades en détresse qui souffrent d’un infarctus du myocarde, d’une embolie pulmonaire, ou victimes de fractures diverses suite à un accident.
Il s’agit d’un hôpital spécialisé en matière d’urgences. Il est la réponse du gouvernement au taux élevé de décès dans les urgences au Cameroun. En effet, selon une source médicale, plus de 40% de patients mourraient une fois admis à l’hôpital.