De sources concordantes, il s’agit de représailles après que ces femmes se soient opposées à des taxes imposées par des combattants séparatistes à Babanki, dans le département de la Mezam.
Une cinquantaine de femmes ont enlevées le 19 mai dernier sur la route de « Big Babanki » dans le département de la Mézam, région du Nord-Ouest. Une vidéo d’environ 45 secondes a fuité sur la toile montrant des femmes assises à même le sol.
» Selon nos informations, elles étaient sorties et participaient à une marche pour dénoncer des taxes imposées par les séparatistes aux habitants de cette localité. Des taxes fixées à 10.000 francs par mois pour les hommes, 5.000 francs pour les femmes et 500 francs pour les enfants. Des montants jugés excessifs par les femmes mécontentes qui ont donc entrepris une marche de dénonciation », apprend-on du site Mimi Mefo.
Au lendemain de ce rapt, des voix s’élèvent pour fustiger cet acte des séparatistes. « Nous condamnons fermement la violence contre les femmes à Babanki dans la région du Nord-Ouest par de prétendus combattants séparatistes. C’est totalement inacceptable !! » , a écrit l’ONG Cameroon women’s parce movement (Cawopem).
Dans le même élan, l’organisation non gouvernementale appelle à la libération « immédiate » de ces femmes. « Nous appelons les parties belligérantes à respecter le droit humanitaire en veillant à ce que les femmes et les filles soient en sécurité et ne soient pas une cible pendant les conflits armés ».