Le juge d’instruction du Tribunal militaire de Buéa a ordonné le jeudi 19 mai 2022, la libération « provisoire » de ces employés de Médecin Sans Frontières (MSF) incarcérés depuis décembre 2021.
C’est une première victoire pour MSF. Deux des quatre employés de l’organisation humanitaire sont libres. Du moins, « provisoirement » comme annoncé par le Tribunal militaire de Buéa. Il s’agit de l’infirmière urgentiste Marguerite Mewouo et du conducteur d’ambulance Godlove Ashu qui ont passé cinq mois en détention à la prison centrale de Buéa.
« Nous sommes soulagés qu’ils aient pu retrouver leur liberté et retourner auprès de leur famille. Nous espérons que cette liberté sera définitive et que les procédures judiciaires en cours les disculperont totalement de tout acte répréhensible. », a déclaré MSF.
Les deux se trouvaient à bord d’une ambulance de MSF intercepté par les forces de sécurité au poste de contrôle de Nguti le 26 décembre 2021. Deux autres personnels de l’ONG avaient été arrêtés 2 semaines après.
En raison de la détention de quatre de ses employés locaux accusés de « complicité » avec des séparatistes, MSF a suspendu ses activités humanitaires dans une zone anglophone du Cameroun en proie à un conflit sécessionniste.
L’organisation a dès lors multiplié des appels à la libération de ses employés locaux et négocier avec le gouvernement. Selon l’ONG Mandela Center, MSF a pu s’entretenir avec le Premier ministre et certains dignitaires du regime place en fin de semaine dernière.