L’avocat au barreau du Cameroun interpelle les intellectuels camerounais qui détournent le regard et se taisent devant les atteintes graves aux droits de citoyens.
Après la séquestration de Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) la semaine dernière dans un hôtel de Douala, Me Claude Assira dénonce la « mollesse » des camerounais. « Le monde ne sera pas détruit à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire ». Cette citation d’Albert Einstein est une invitation aux Intellectuels camerounais qui détournent le regard et se taisent devant les atteintes graves aux droits de citoyens », a-t-il mentionné dans une tribune publiée sur les réseaux sociaux.
Dans son récit, l’avocat au barreau du Cameroun donne les détails sur la présence du leader du MRC dans la capitale économique. « L’histoire indique que Monsieur Sam Mbaka assiste à un événement à l’IFC de Douala. Il est impressionné par le talent du jeune Kouam Tawa, auteur dramatique, poète et, metteur en scène. Il l’invite dans son établissement culturel “La Chaumière” à Bonapriso pour la dédicace de son ouvrage poétique », indique-t-il avant de poursuivre « Mais, le jeune auteur, souhaiterait avoir la présence de l’égérie de ses œuvres : Maurice Kamto. La disponibilité de ce dernier examinée, la séance de dédicace est programmée pour le mercredi 2 décembre à 16h. Sur ces entrefaites, la police quadrille les lieux et séquestre l’homme politique dans son hôtel “Vallée des Princes” à Bessengue (Douala), empêchant toute entrée et toute sortie par quiconque ».
Selon les propos de Me Claude Assira, la présence de Maurice Kamto a militarisé la ville, paraissant la circulation sur plusieurs kilomètres à la ronde et les piétons passés à une fouille systématique. « Tout ça pour quoi ? Pour sa présence à un événement artistique et culturel ! Pourtant, les autorités vont tenter de justifier un tel emballement par, la menace de trouble à l’ordre public. Quelle galéjade !!! », s’offusque l’avocat. Pour rappel, Maurice Kamto a finalement quitté la ville de Douala le jeudi 3 décembre sous escorte policière.