Dans une déclaration publiée ce lundi matin, Guibaï Gatama, promoteur du mouvement « 11 millions de Nordistes », craint un recul de la formation des enseignants dans le septentrion si les réformes proposées par le Minesup et le Minfopra venaient à être validées.
« Le concours de la Fonction publique ? Le concours ? », s’interroge Guibaï Gatama ce jour sur son compte Facebook. Un questionnement du journaliste qui survient après la proposition de soumettre les lauréats des ENS et ENSET à concours pour intégrer la fonction publique.
« A l’expérience que nous en avons en termes de non respect des quotas de 30% réglementaire, du refus de certains enseignants de servir dans les régions septentrionales, le Grand-Nord ne peut que s’inquiéter de cette proposition de réforme qui, si elle devait prospérer en l’état, marquerait un vrai recul par rapport aux progrès réalisés récemment aussi bien dans la lutte contre la sous-scolarisation dans le Grand-Nord que dans l’accès des jeunes Nordistes à la Fonction publique. », a déclaré le instigateur du mouvement « 11 millions de Nordistes ».
Selon le directeur de publication du journal « L’Oeil du Sahel », l’ENS de Maroua a déjà formé 23000 enseignants depuis sa création en 2008. L’école normale a ainsi pallié « au grave déficit en enseignants non encore résorbé dans les régions septentrionales; déficit qui a longtemps affecté et continue d’ailleurs d’affecter l’offre éducative dans cette partie du pays. », souligne-t-il.