Au cours du mois d’avril, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a dénombré 4 591 personnes déplacées internes dans les régions en crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. « Plus de 4 591 personnes se seraient déplacées vers les buissons, les villages et les villes avoisinants, les divisions les plus touchées étant Manyu dans le Sud-Ouest et Donga-Mantung dans le Nord-Ouest les divisions les plus touchées », fait savoir OCHA dans un rapport récemment rendu public sur la situation humanitaire dans ces deux régions.
D’après cet organisme onusien, « la plupart des déplacements sont temporaires, la population civile s’adaptant progressivement à la crise en se mettant à l’abri lors des affrontements ou d’autres formes de violence et en revenant lorsque le calme revient ».
OCHA note que les populations sont prises entre deux feux, avec d’un côté l’armée et de l’autre les milices séparatistes. « La population des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a continué à subir les conséquences d’incidents violents, qu’elle soit directement ciblée ou prise dans des tirs croisés, des explosions d’engins explosifs improvisés, des attaques terroristes, ou des raids militaires », peut-on lire dans le rapport.
Toujours au chapitre de l’insécurité, OCHA rapporte cet incident début avril : « les 1er et 2 avril, un groupe qui viendrait du Nigeria voisin a envahi certains villages de l’arrondissement d’Ako, dans le Nord-Ouest du pays, et a enlevé au moins 33 personnes. Ils ont également saisi de la nourriture et d’autres objets de valeur aux membres de la communauté. Les personnes enlevées ont été libérées six jours plus tard dans des circonstances peu claires ».
Il est à rappeler que la crise actuelle dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a déjà provoqué le déplacement de plus de 600 000 personnes à l’intérieur du pays depuis 2017. Plus de 86 000 personnes seraient également réfugiées au Nigeria voisin.
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