Par voie d’huissier le 7 décembre, 22 militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) ont présenté leur démission au secrétaire général du parti.
La formation politique de Maurice Kamto est secouée par un départ collectif de militants. Les rumeurs de la démission de certains membres directoires du parti vient d’être confirmées. Salomene Tchapmi, chargée de mission du président national, Johnson Tabi, 4e vice-président et 20 autres militants claquent la porte au MRC.
Dans leur notification, la raison de ce départ n’a pas été évoquée. Mais en coulisses, il se murmure que, Salomene Tchapmi, figure de proue de ces démissions a pour ambition de créer un parti politique dénommé le « Mouvement pour la réconciliation nationale » dont le siège serait à Nkongsamba, dans la région du Littoral.
Depuis des mois, ils négocient en catimini avec le RDPC. Objectif: affaiblir Maurice Kamto dans ses bastions à l’aube d’échéances politiques capitales pour l’avenir du pays. Ils ont pris des engagements auprès du parti au pouvoir contre espèces. Tout cela dans le dos du MRC.
Boris Bertolt, 6 décembre 2022
Déjà des départs cette année
Le 3 août dernier, neuf responsables du MRC présentés comme « pionniers » de ce parti dans la région de l’Ouest avaient annoncé leur démission pour avoir été « violemment abusés » et « recalés » des élections internes du parti.
Depuis 2020, c’est la débandade au sein du parti de Maurice Kamto après sa décision de ne pas participer aux élections locales. Le Dr Christian Foulefack, secrétaire départemental du parti pour la Menoua (18 mai 2021), Martin Ambang Conseiller de Maurice Kamto (février 2021) ou encore Célestin Djamen (décembre 2020), ont quitté le parti pour cette raison.