Ce que l’on sait est que c’est une zone dans laquelle plusieurs groupuscules séparatistes évoluent. Les deux plus célèbres seraient les Forces militaires d’Ambazonie (AMF) et de groupe du chef de guerre 10 Kobo. Si l’armée pointe directement ce dernier, l’activiste Mark Bareta proche du chef du groupe a décliné toute responsabilité dans l’attaque. Il s’agirait selon lui d’une réalisation des militaires camerounais sur ses propres civils.
« Alors que nous pleurons nos enfants assassinés à Ekondo Titi, le combattant Ambazonia FM 10 Kobo qui opère à Ndian a envoyé un message audio dans lequel il accuse l’armée camerounaise d’avoir tué les écoliers. Il est bon d’entendre 10 Kobo se libérer lui-même ou son groupe d’un si grand mal à Ekondo Titi », a-t-il déclaré.
Bareta espère avoir la collaboration des autres groupes rebelles afin de trouver les coupables.
«Nous comprenons qu’il y a d’autres groupes qui travaillent dans cette zone. Comme nous l’avons déjà dit, assez de condamnations. Nous continuerons à enquêter jusqu’à ce que nous soyons sûrs qu’aucun groupe Amba n’est impliqué. Je mets au défi les Forces militaires d’Ambazonie (AMF), dont je sais qu’elles ont un pied dans cette zone, d’enquêter en profondeur sur cette question et de nous dire la vérité si l’une de nos forces est impliquée dans cette absurdité ou non. L’AMF doit maintenant se manifester comme elle le faisait auparavant. Nous avons un devoir envers notre peuple », a-t-il déclaré.
Le gouvernement, par la voix de son armée, accuse directement le groupe 10 Kobo.
Cet autre acte grossier a ému non seulement les populations, mais aussi le monde entier. Les condamnations ont afflué de toute part.
La région du Nord-Ouest du Cameroun est en proie à une insurrection armée. Cela fera bientôt 10 ans. Les assaillants réclament leur détachement de la partie francophone. Ils souhaitent former un état indépendant, l’Ambazonie.