C’est l’explosion du racisme en Tunisie. Le 21 février dernier, le président tunisien Kaïs Saïed a dénoncé un complot pour « transformer la composition démographique de la Tunisie ». Depuis lors, les migrants subsahariens, se font agresser dans les rues, refouler de leurs lieux de travail, voire tuer.
Selon le Forum Tunisien pour les Droits Économiques et Sociaux (FTDES), il y aurait au moins 21 000 ressortissants originaires d’Afrique subsaharienne, dont une majorité en situation irrégulière. Et parmi eux, des Camerounais. Sur la toile, des vidéo montrent des témoignages de Camerounais qui ont subi des attaques aux armes blanches.
Dans ce contexte extrêmement certain pays subsahariens dont la Guinée a envoyé un vol spécial en Tunisie pour le rapatriement de ses citoyens. Le chef de la transition a accueilli en personne les 49 Guinéens rapatriés.
Au Cameroun c’est le silence radio. La réaction du régime de Yaoundé est toujours attendue. Il y a quelques jours, dans un communiqué, le poste diplomatique du Cameroun en Tunisie a appelé les ressortissants camerounais à rentrer au pays natal s’ils le souhaitent. En se rapprochant “ de la chancellerie pour tout besoin d’information et/ou procédure dans le cadre d’un retour volontaire”.