La décision d’allouer une somme ahurissante de 2 milliards de FCFA pour la construction de la résidence du président du Conseil économique et social au Cameroun fait grand bruit et déclenche une vive polémique. Tout est parti d’un appel d’offres dudit projet qui a fuité sur la toile.
Cette somme astronomique correspond à la phase 2 du projet de construction, laissant supposer que la phase 1 était encore plus coûteuse. Selon l’appel d’offres, les travaux consistent en la construction d’une villa R+1 pour le compte de Luc Ayang, qui occupe le poste de président du Conseil social et économique depuis près de 40 ans. Cette révélation soulève des interrogations quant à la continuité de ce cycle de dépenses extravagantes, qui pourrait s’étendre jusqu’à une hypothétique phase X, engloutissant ainsi des dizaines de milliards de FCFA.
Les citoyens sont indignés face à cette allocation financière considérable, surtout lorsqu’ils constatent le manque criant de services de base tels que des routes, de l’eau et de l’électricité dans de nombreuses régions du pays.
On construit la maison d’un individu qui n’a aucun rendement à 2 milliards FCFA et pendant ce temps le personnel de santé et leurs familles doivent manger le patriotisme. Qui a déjà écouté la voix du président du conseil économique et social? Qui est au courant de son travail? J’aimerai bien connaître sa contribution pour ce pays.
Dr Albert Ze
La population exprime son mécontentement face à cette situation, considérant que ces fonds pourraient être investis de manière bien plus judicieuse pour améliorer les conditions de vie de l’ensemble des Camerounais. Les besoins élémentaires tels que des infrastructures routières adéquates, un accès à l’eau potable et à l’électricité sont encore loin d’être satisfaits dans de nombreuses communautés.
Ils n’ont plus peur de rien. Ils n’ont plus honte. Désormais il n’y a plus aucune limite. Tout est permis même les plus folles extravagances. Construire une résidence à deux Milliards de Francs dans un pays où le smig plafonne à 60 mille. Bravo le continent
Paul Mahé, journaliste
Cette affaire met en lumière une disparité choquante entre les dépenses luxueuses allouées à certains projets gouvernementaux et les besoins urgents de la population. Les Camerounais attendent des actions concrètes pour résoudre les problèmes auxquels ils font face au quotidien, plutôt que de voir des sommes colossales dépensées dans des projets dont l’impact sur leur vie reste à prouver.