Dans une correspondance en date du 6 mai 2022, le ministre de l’administration territoriale (Minat) Paul Atanga Nji appelle à des mesures répressives contre les enseignants grévistes.
Le débrayage des enseignants agace le ministre Atanga Nji. Pour le membre du gouvernement la grève entamée le 21 février 2022 a déjà trop duré « malgré les efforts du gouvernement pour satisfaire les doléances des enseignants ». Pour contenir la crise, il instruit « l’identification systématique et l’interpellation des enseignants signataires des tracts véhiculés » par les mouvements « On a trop supporté (OTS) » et « On a trop attendu (OTA).
Le Minat a prescrit cette mesure en réponse aux « informations dignes de foi » faisant « état de la résurgence de revendications fantaisistes dans le secteur de l’éducation». Selon le ministre l’objectif de ces collectifs seraient de déstabiliser le pays. « Certains enseignants qui se réclament manifestement des mouvements « OTS » et « OTA » ont été surpris en pleine réunion avec des responsables de partis politiques et d’ONG. L’objet des échanges n’avait aucun rapport avec les doléances des enseignants, mais plutôt des projets politiques à caractère insurrectionnel. Ces suspects sont actuellement en cours d’exploitation », renseigne la lettre du Minat.
En ce qui concerne les enseignants absents de leurs postes, Atanga Nji invites les autorités administratives à appliquer «des sanctions prévues par les textes en vigueur conformément à la lettre à vous adressée par Madame la Ministre des Enseignements Secondaires en date du 28 avril 2022 ». En effet, la Minsep Nalova Lyonga a prévu des sanctions disciplinaires à l’encontre des enseignants grévistes.