L’ONG Human Rights Watch (HRW) a lancé un appel aux autorités camerounaises pour la libération des détenus qui courent un risque accru de contamination au choléra.

Entre le 21 et 30 mars 2022, 127 cas de choléra dont 5 décès ont été signalés à la prison centrale de Douala. La surpopulation carcérale, l’insalubrité et le manque d’accès à une eau potable sont selon HWR les facteurs qui accroissent les risques de propagation du choléra dans ce centre pénitencier. Fort de ce constat, l’ONG «craint que le nombre de victimes n’augmente fortement dans ce lieu de détention surpeuplé, où vivent quelque 4 700 prisonniers – soit quatre fois sa capacité d’accueil».

Pour l’organisation de défense des droits de l’homme, «Le Cameroun a l’obligation, en vertu du droit international, de veiller à ce que tous les prisonniers soient détenus dans des conditions humaines et dignes, et de garantir leur droit à la santé. Le gouvernement devrait agir rapidement, non seulement pour empêcher la maladie de se propager, mais aussi pour protéger les personnes qui dépendent de lui pour leur protection».

Pour ce qui est de la surpopulation carcérale HRW invite les autorités à décongestionner certaines prisons. « Les établissements pénitentiaires devraient également réduire le problème de la surpopulation en libérant les personnes détenues pour des délits mineurs, celles qui auront bientôt purgé leur peine, la plupart de celles qui ont été placées en détention provisoire, et celles qui sont détenues parce qu’elles ont pacifiquement exercé leurs droits.», recommande l’organisation.

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