Pour International Crisis Group, le gouvernement camerounais « peut encore » et « devrait, rectifier le tir et remettre les pourparlers sur les rails ».

Le 20 janvier 2023, la ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, a annoncé que le gouvernement et les leaders séparatistes avaient accepté d’entamer des négociations de retour à la paix dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. Mais trois jours plus tard, le gouvernement camerounais a contredit cette annonce en soulignant n’avoir mandaté « aucun pays étranger » pour jouer le rôle de médiateur dans la résolution du conflit qui dure depuis bientôt sept ans.

« Bien que ce rejet de dernière minute, après des mois de travail minutieux, ait porté un coup aux efforts de paix, le gouvernement peut encore, et devrait, rectifier le tir et remettre les pourparlers sur les rails » propose International Crisis Group. Selon cet organisme, « désaveu brutal » du gouvernement camerounais « plonge les pourparlers dans l’incertitude et risque de perpétuer, voire d’aggraver, le conflit ».

La preuve, l’organisation indépendante qui travaille à prévenir les guerres fait savoir que les milices séparatistes ont immédiatement répondu à la déclaration du régime de Yaoundé par « une nouvelle campagne de violence dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, érigeant des barrages routiers et tirant au lance-roquette sur les convois de l’armée ».

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