Un projet de loi portant sur la recherche médicale impliquant la personne humaine au Cameroun a été déposé à l’Assemblée nationale hier 29 mars pour examen et adoption.
Le Cameroun veut appliquer des sanctions pénales aux promoteurs véreux d’essais cliniques. Il s’agit de loi portant sur la recherche médicale impliquant la personne humaine au Cameroun. Le texte de 72 articles a pour objectif d’assurer « la protection des participants à la recherche tout au long des processus de recherche sur les maladies humaines, notamment dans le cadre des essais cliniques et des études interventionnelles », apprend-on.
A cet effet, celui qui réalise un projet de recherche médicale sans avoir informé les participants de leurs droits, des modalités et des risques de la recherche sera puni. La loi prévoit un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 10 millions à 50 millions de Fcfa. La même sanction pénale s’applique lorsque le promoteur du projet n’a pas recueilli le consentement de l’intéressé ou celui d’autres personnes, autorités désignées pour autoriser la recherche et lorsque le consentement préalablement donné a été retiré.
Par ailleurs, « Est puni d’un emprisonnement à vie celui qui procède à un clonage d’embryon humains à des fins de recherches » ; « celui qui améliore génétiquement un embryon » et « celui qui créé des embryons transgéniques ou chimériques ».
Dix-huit ans après le scandale de l’essai clinique Tenofovir, le Cameroun veut durcir les sanctions au travers de cette loi. En rappel, en 2004, l’essai d’un traitement préventif contre le sida est mené sur 400 prostituées à Douala. Financé par l’ONG américaine Family Health International (FHI) du magnat de l’informatique Bill Gates, le projet a violé les règles éthiques de la recherche biomédicale. Récemment, plusieurs essais cliniques thérapeutiques contre la Covid19, ont été menés sur le territoire camerounais sans un véritable contrôle.