Les dernières enquêtes d’Afrobaromètre indiquent que les citoyens camerounais les plus pauvres sont plus susceptibles que les riches à payer des pots-de-vin.
Les forces de police ont fait l’objet d’une étude de l’Afrobaromètre dans 34 pays africains de 2019 à 2021. Celle-ci a révélé un scepticisme généralisé à l’égard des motivations et des actions de la police. Au Cameroun tout comme dans le reste des pays africains interrogés, les citoyens considèrent la police comme prédatrice et non comme protectrice.
Selon le rapport de l’Afrobaromètre, la fréquence des interactions entre la police et les citoyens au Cameroun est de 69%. Et 35% reconnaissent avoir versé un pot-de-vin aux forces de sécurité, soit la moitié des personnes ayant interagi avec la police. Sur le continent, la police nigériane est classée comme étant l’ une des plus véreuses.
L’enquête révèle par ailleurs qu’en 2021, les personnes pauvres (36%)- sont les plus susceptibles d’être victimes d’actes criminels et également les plus enclines de déclarer être la proie de la police. Par contre 30% des personnes riches ont versé un pot-de-vin à la police.
D’après les résultats de l’Afrobaromètre, les hommes (51%) sont plus en contact avec la police que les femmes (39%). De ce fait, la gent masculine est susceptible à corrompre (19%) contre 11% chez les dames.
L’Afrobaromètre est une étude régulière réalisée par un réseau de recherche panafricain, indépendant et non-partisan, qui réalise des sondages de l’opinion publique sur des sujets économiques, politiques et sociaux à travers le continent africain.
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