Au Tribunal Militaire de Yaoundé, on sait qu’au moins un des prévénus devrait être libéré au terme des délibérations. Mais nos sources restent muets sur l’identité du concerné. Si ça peut être Jean-Pierre Amougou Belinga, c’est une des possibilités.
Le magnat de la presse détient des milliards d’argent sous son contrôle. Il a pénétré tous les cercles vitaux de la la vie politique, économique, et socio-culturels de la République. Au niveau même de la Cour Suprême, une de ses épouses est installée en qualité d’avocat général.
Les liens forts qu’il s’est bâti avec le ministre des finances et neveu de Paul Biya, Louis-Paul Motaze, lui assurent des entrées d’argent multiformes. Il a compris que cela pouvait être payant de travailler avec des politiciens pour leur assurer une couverture. Il est celui à qui on octroie le plus de contrats de marchés publics. Et cela ne se limite pas uniquement dans les ministères. À la Présidence, comme chez les services secrets, il a des pions au coeur du système.
Les pouvoirs publics, sécuritaires, judiciaires étaient sous son contrôle. Les développements de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo dévoilent des secrets qui glacent.
Ça se saura bientôt.
Malgré l’incarcération des suspects dans cette affaire, la mise à mort des proches de Martinez Zogo se poursuit. Plusieurs observateurs estiment que ce n’est qu’un plan ourdi afin de faire croire que les assassins de Zogo sont à l’air libre. Mais pour l’auteure à succès Calixthe Beyala, il n’en est rien.